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NOVEMBRE l593. 527
«x congnois que tu es honneste homme.; ne te donne « point de peine de telles canailles : car je te responds « que jamais ils ne te feront mal, et que devant qu'il « soit peu de temps tu les verras pendre, et cestuici et « tous.ceux qui lui ressemblent. »
Toutes ces paroles furent dites en plaine rue, sans qu'il se trouvast jamais un seul de tout ce peuple amassé autour qui dist un mot, ni qui fist semblant seulement de remuer.
Le samedi 13 * fust faite defense à la Goureil, qui vendoit des pourtraits du Roy pres la Chancelerie, d'en plus vendre ; et ce, par ordonnance de la cour, à cause de la querelle precedente survenue pour ce fait le jour Saint-Martin.
Le dimanche 14 de ce mois, le curé de Saint-André recommanda en son sermon M. de Nemours en ces termes : « Nous prierons Dieu pour nostre bon bour-« geois M. de Nemours, qui est en grande affliction, « à ce que Dieu le fortifie et le console. »
Le mardi 16, sur une requeste presentée par tout plain de bourgeois et marchans de Paris, à ce qu'on ne fust contraint doresnavant paier aucunes debtes tant que la guerre dureroit, fors les lettres de change et les louages de maisons, on s'assembla à la salle Saint-Loïs-. oii l'evesque d'Amiens, opinant sur ceste requeste, dit qu'elle estoit de justice, et qu'il n'r avoit apparence de pouvoir paier sée debtes par le temps (ju'il faisoit, et qu'on n'i devoit estre contraint. A quoi Le Geay, maistre de l'hostel-Dieu de Paris, répliqua que ceux qui avoient une bonne evesché comme lui se pouvoient aisément passer de recouvrir leurs dettes, et que ceste ordonnance seroit bonne pour eux et de justice; mais pdur.
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